Aller là où on n'attend plus personne.

Aller là où on n'attend plus personne;

pourquoi Hénin-Beaumont ?

14-15 juin, Parc des Îles – Une ferme, un territoire, des enjeux.

Les 14 et 15 juin, la communauté d’agglomération organise la première grande foire paysanne à Aquaterra, le Parc des Îles, entre Hénin-Beaumont et Rouvroy. Un événement populaire, familial, qui met à l’honneur les métiers de la terre, les animaux d’élevage, les produits locaux. Une vitrine du monde rural, dans une région longtemps cantonnée à son activité passée d'extraction minière sur une ancienne cokerie réhabilité en site naturel.

Mais ce territoire est aussi un lieu de fractures. Marqué par la désindustrialisation, le repli, les promesses trahies — il est aujourd’hui mis sous le couvercle de l'extrême droite, qui prétend redonner de la fierté là où elle entretient surtout la peur et l’exclusion.

Et c’est précisément pour ça qu’on y va. De Grand-Fort-Philippe à Courrières, c'est ce qu'on a toujours fait.

Pour dire autre chose.

Faire entendre d’autres récits.

Pendant deux jours, on s'y installera avec notre agile bazar rafistolé, et des musiques qui voyagent, qui se croisent, qui tissent des ponts. Le Bailar de Messiê Forró, une samba décalée, chaleureuse, ancrée dans les danses populaires du Nord-Est du Brésil. Et aussi Que du Vinyle, la caravane musicale et joyeuse, qui fait tourner les platines à ciel ouvert pour faire vibrer les imaginaires et les corps des patelins et des quartiers.

Ce qu’on propose, c’est simple : être là.

Partager des sons, des gestes, des récits. Insister.

Parler de ruralité sans repli, d’agriculture sans nostalgie, de la pluralité des cultures comme d’un bien commun, mouvant, vivant. Bricoler des occasions de rencontre, réunir tout en faisant exister autre chose, du fait mains, sans doigt dressé.

Aller là où l’on pense être seul·es, c’est souvent découvrir qu’on ne l’est pas.

Le parc des Îles ou la steppe centrale.